Introduction

Historique

Les premiers arbres généalogiques sont apparus en Mésopotamie dès le 3e millénaire avant l'ère chrétienne dans la tribu arabe des Safaïtes. Ces hommes qui vivaient de l'élevage éprouvaient le besoin de graver dans la pierre le nom des membres de leur famille sur 4, 5, 6 générations ou davantage.

Plus tard, les Grecs et les Romains de l'Antiquité vont également s'intéresser à la généalogie.

L'histoire du Moyen Age occidental peut s'expliquer en grande partie par la généalogie. Quand la dévolution de la couronne y est soumise, régularité et stabilité caractérisent alors les régimes.

Sous l'Ancien Régime, les aristocrates dressaient leur arbre généalogique pour prouver leurs quartiers de noblesse. L'obtention des charges honorifiques en dépendait.

Avec la révolution de 1789, la généalogie tomba dans l'oubli.

Elle retrouva un certain essor avec le développement des sciences humaines et les découvertes de biologie et de génétique.

Aujourd'hui, beaucoup d'associations cherchent à mettre en commun leurs connaissances, notamment sur Internet.

La plus active est la Société généalogique de l'Eglise des Saints des Derniers Jours, fondée aux Etats-Unis par les Mormons. Cette organisation religieuse comprend environ 4 millions de fidèles dans le monde. En baptisant les personnes décédées de manière rétroactive, elle prétend leur assurer un salut éternel. En conséquence, les Mormons cherchent à reconstituer la généalogie humaine depuis Adam et Eve ! Pour mener à bien cette vaste entreprise, ils collectent tous les actes d'état civils existants à Salt Lake City.

Dates importantes

n 1539, outre l'usage exclusif du français, l'ordonnance de Villers-Cotterêts de François Ier (1494-1547) prescrit à chacun de choisir un patronyme.

En 1579, l'ordonnance de Blois impose pour la première fois 3 sortes de registres: baptêmes, mariages et sépultures.

En 1779, sous le règne de Marie-Thérèse, le tenue des registres paroissiaux en 2 exemplaires ("doubles thérésiens") est obligatoire.

Le premier recensement général du royaume a lieu en 1846 et donne naissance aux registres de population.

En 1977 la Belgique compte 596 communes. De nombreuses fusions furent nécessaires.

En 1990, l'état propose de rétrocéder leurs archives aux communes (en Flandre, beaucoup de villes ont conservé leurs archives anciennes. En Wallonie, de nombreuses cités ont cédé leurs fonds anciens aux archives de l'état dans les provinces).

 

Trois calendriers

esurer le temps, tout en se mesurant à lui, est une très vieille manie humaine. Si chaque civilisation a voulu élaborer son propre calendrier, c'est que chaque société a son temps propre et son histoire.

A l'heure actuelle, notre planète tourne autour du Soleil en 365,242189 jours, soit 365 jours, 5 heures et 49 minutes environ. La nature n'a que faire des nombres entiers ! Ce simple fait a posé un sérieux problème à l'humanité.

Vers 550 avant Jésus-Christ, à Sumer sur les bords du Tigre et de l'Euphrate, les prêtres étaient chargés de déterminer, à l'aide d'un calendrier basé sur les phases de la Lune et constitué de 30 jours, les dates précises auxquelles les terres devaient être labourées, ensemencées et moissonnées. Ils avaient remarqué que le Soleil se déplace de mois en mois par rapport aux étoiles. De patientes observations permirent de mesurer le temps nécessaire pour une révolution complète du Soleil, sans savoir que la Terre tourne autour de celui-ci. Ils parvinrent à déterminer avec une bonne précision la longueur de l'année qu'ils divisèrent en saisons.

Au IIIe siècle avant Jésus-Christ, les Egyptiens attribuaient une durée de 365 jours un quart à une révolution de la Terre autour du Soleil. Leur calendrier ne comptant que 365 jours, le roi Ptolémée III décida d'ajouter un jour supplémentaire tous les 4 ans. Sa décision resta lettre morte, le peuple refusant ce jour supplémentaire jugé suspect.

Dans la Rome antique, en 46 avant Jésus-Christ, soit en l'an 708 de la fondation de Rome, Jules César, sollicité par l'astronome grec Sosigène d'Alexandrie, remit un calendrier fort élastique en concordance avec le déroulement des saisons. C'est alors que furent instaurées les années bissextiles César décida que tous les 4 ans l'année du calendrier comporterait 366 jours au lieu de 365. Ce jour supplémentaire fut attribué à février car c'était déjà à l'époque le mois le plus court et aussi celui qui terminait l'année. César ramena alors le début de l'année du 1er mars au 1er janvier, date d'entrée en fonction des consuls à Rome. Le calendrier julien entra en vigueur le 1er janvier de l'an 45 avant notre ère et demeura en vigueur en Occident jusqu'à la Renaissance.

L'année du calendrier est maintenant de 365.25 jours alors que la durée d'une révolution est de 365.242189 jours soit une différence de 0,007811 jour ! L'année du calendrier est trop longue d'environ 3 jours pour 4 siècles (400/3=0,0075).L'Eglise catholique s'est émue de cette situation en raison de ses conséquences à long terme sur la date de Pâques.

A l'instigation de plusieurs savants dont le jésuite allemand Clavius, le pape Grégoire XIII (bulle Inter gravissimas du 24 février 1582), constatant que ce calendrier avait pris 10 jours de retard sur la course du Soleil, décréta que l'année en cours serait amputée de 10 jours. On passa directement du 4 octobre au 15 octobre. Le pape décida également que seules les années séculaires dont le millésime est divisible par 400 seraient bissextiles. Ainsi les années 1700,1800 et 1900 n'ont pas été bissextiles tandis que 1600 et 2000 l'ont été. Cette disposition corrige à peu près l'erreur du calendrier julien puisqu'elle équivaut à supprimer 3 jours sur 4 siècles. Le calendrier grégorien était mis en application. Il est toujours en vigueur aujourd'hui dans nos régions.

Cependant l'année est encore trop longue de 25 secondes ce qui représente un jour tous les 3456 ans. L'année 5038 (1582+3456) devrait subir un correctif d'un jour. On a le temps avant de réagir!

Le 5 octobre 1793, la Convention abolit le calendrier grégorien pour lui substituer un éphémère calendrier républicain destiné à prolonger le mouvement de déchristianisation. On procéda à un changement d'ère, selon l'antique coutume consistant à compter les années à partir de la naissance d'un personnage ou d'un haut fait, faisant repartir l'humanité d'un pied neuf.

Ce calendrier est lié à Gilbert Romme, mathématicien, député montagnard du Puy-de-Dôme et François Nazaire Fabre d'Eglantine, auteur dramatique et poète (Il pleut bergère). Il entra en vigueur le 6 octobre 1793 qui devint le 15 Vendémiaire II, donc avec un effet rétroactif car l'an I commence alors le 22 septembre 1792, date de l'équinoxe d'automne et de la fondation de la république.

Le calendrier républicain comporte 365 jours et une année de 366 jours dite sextile tous les 4 ans comme le calendrier grégorien. Ces 4 ans forment une franciade. L'année est composée de 12 mois de 30 jours et de 5 ou 6 jours dits sans-culottides n'appartenant à aucun mois. Chaque mois comprend 3 décades de 10 jours: primedi, duodi, tridi, quartidi, quitidi, sextidi, septidi, octidi, nodidi et décadi. Les noms des mois sont dus à Fabre d'Eglantine. Le jour est divisé en 10 heures de 100 minutes. Chaque jour de l'année porte un deuxième nom qui remplace les saints de l'Eglise catholique et qui sont des noms de plantes, d'arbres, de fleurs, de fruits. Le quitidi est attribué à un animal domestique et le décadi à un instrument de musique. Les sans-culottides portent le nom de valeurs morales: vertu, génie, travail, opinion ,récompense et jour de la révolution pour le jour sextile.

Ce calendrier n'a été en usage que pendant 13 ans, soit jusqu'au 1 janvier 1806.