La famille Hernaut

Origine

Le patronyme Hernaut apparaît pour la première fois dans les chansons de la geste de Guillaume d'Orange qui appartient à la geste de Garin de Monglane . 24 chansons célèbrent les exploits de cette famille : le grand-père Garin, son fils Hernaut de Beaulande, son petit-fils Aymeri de Narbonne (père d'une nichée de 7 enfants dont Guillaume)... sans oublier les neveux ! Epopée d'une famille de fier lignage.

Historiquement, Guillaume serait fils de Thierry, de souche mérovingienne, apparenté aux premiers comtes d'Autun - Saône-et-Loire, et de Aude, fille de Charles Martel et sœur de Pépin le Bref. Guillaume serait donc un cousin de Charlemagne, qui l'aurait fait comte de Toulouse. Le prototype historique du héros se retrouve dans un personnage mentionné par la Nota Emilianense, le Fragment de La Haye et un poème latin d'Ermold le Noir (827). Guillaume aurait subi une défaite sur l'Orbieu, près de Narbonne, en 793. Il aurait contribué à la prise de Barcelone en 803. Il se serait retiré en 806 au monastère de Gellone (Saint-Guilhem-le-Désert), fondé par lui en 804. Il y serait mort, selon un nécrologe du XIe siècle, le 21 mai 812 (ou 813 ou 814). La tradition raconte beaucoup de faits remarquables dus à Guillaume. Il aurait apporté avec lui, lorsqu'il se retira au monastère de Gellone, un présent de son cousin Charlemagne: un morceau de la vrai Croix, morceau que l'empereur aurait reçu des mains du patriarche de Jérusalem.

Le Guide des Pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle (XIIe siècle) recommande aux pélerins de faire le détour par l'abbaye de Saint-Guilhem:

Ceux qui vont à Saint-Jacques par la route de Toulouse doivent rendre visite au corps du bienheureux confesseur Guillaume. Le très saint porte-enseigne Guillaume était un comte de l'entourage du roi Charlemagne et non des moindres, soldat très courageux, expert dans les choses de la guerre; c'est lui qui par son courage et sa vaillance soumit, dit-on, les villes de Nîmes et d'Orange, et bien d'autres encore à la domination chrétienne, et apporta le bois de la Croix du Sauveur dans la vallée de Gellone. Vallée où il mena la vie érémitique et où ce saint confesseur du Christ, après une fin bienheureuse, repose entouré d'honneur. Sa fête se célèbre le 28 mai.

Nous entrons par là dans la légende, selon laquelle Guillaume serait arrière-petit-fils de Garin de Monglane, petit-fils de Hernaut de Beaulande et fils d'Aymeri de Narbonne, qui, s'étant emparé de cette ville occupée par les Sarrasins, aurait chassé ses sept fils, dont Guillaume, pour qu'ils aillent conquérir leurs propres fiefs dans les territoires occupés par les païens.

Fin du XIIIe siècle, le nom Hernaut apparaît en Belgique par Hernaut Raimon d'Auribot à Ypres en 1281.

Du XVIIe siècle au XIXe siècle

Pendant cette période, la famille Hernaut est implantée dans le Pajottenland qui est situé à l'Ouest de Bruxelles, dans le Brabant flamand.

Le paysage y est légèrement vallonné, car de nombreux cours d'eau, dont la Pede, la Zuun et la Marq y sillonnent le plateau. La terre argileuse en fait une région agricole particulièrement fertile, une sorte de "patchwork", fait de terres, de champs et de pâturages, souvent clôturés par des haies. Cette terre, riche en histoire est située aux confins des principautés féodales de Flandre, Hainaut et Brabant.

L'origine du nom "Pajottenland" et les vraies limites de la région ne sont pas connues réellement.

Les Hernaut se trouvent dans les communes de Bellingen, Brages ,Bogaarden et Pepingen. Tous ces villages forment maintenant l'entité de Pepingen, commune du Brabant flamand. Lembecq et Hal voient aussi les Hernaut s'installer chez eux.

A l'origine Beert (Brages) fit partie du domaine de l'abbaye de Nivelles (IXe- XIes), appartint ensuite aux comtes de Louvain. Par mariage il passa aux seigneurs d'Enghien, notamment aux ducs d'Arenberg à partir de 1606. Dans la deuxième moitié du XVIIIe Brages appartint aux de Croix, comtes de Clerfayt . La collation de l'église Notre-Dame appartenait au chapitre de Sainte Gudule à Bruxelles.

La vocation de Brages est surtout agricole. Notons pour mémoire comme activité industrielle fin XIXe siècle, le sciage du bois et la confection de vêtements. Beaucoup de personnes travaillent hors Brages, surtout dans l'agglomération bruxelloise.

Brages comptait 178 habitants en 1709; 489 en 1846; 322 en 1976.

Bogaarden eut le même parcours administratif que Brages. La collation de l'église appartenait à l'abbé de Saint-Denis en Broqueroie près de Mons.

Bogaarden est une commune agricole. Les cultures fruitières jadis importantes déclinent depuis 1950. La plupart des travailleurs travaillent dans l'agglomération bruxelloise.

Bogaarden comptait 241 habitants en 1709; 591 en 1846; 402 en 1976.

Jusqu'au début du XIIe siècle, Bellingen faisait aussi partie du domaine de l'abbaye Sainte-Gertrude de Nivelles. Lorsque les comtes de Mons se furent emparés de Bellingen, ils le donnèrent en fief aux seigneurs d'Enghien, c'est-à-dire aux ducs d'Arenberg à partir de 1606.

En 1182, un prieuré de chanoines de Saint-Augustin fut fondé à Bellingen. Il dépendait de l'abbaye de Cantimpré, près de Cambrai. L'église Notre-Dame de Bellingen lui fut concédée. En 1580, l'abbaye de Cantimpré fut détruite et la communauté s'installa à Bellingen jusqu'au milieu du XVIIIe siècle.

Bellingen est une commune agricole où les cultures fruitières ont toujours eu assez bien d'importance (27 ha en 1959). La plupart des habitants actifs travaillent dans la région bruxelloise.

Avant d'appartenir aux seigneurs d'Enghien, Pepingen fit partie du domaine de l'abbaye Sainte-Gertrude de Nivelles. En 1820, Pepingen absorba la commune de Beringen. A Pepingen, le chapitre de Nivelles possédait le droit de collation de l'église Saint-Martin. En 1235, l'abbaye cistercienne du Mont-Sainte-Marie fut fondée à Pepingen. En 1253, les religieuses quittèrent Pepingen et s'établirent à Sint-Pieters-Leeuw, où elles fondèrent le prieuré bénédictin du Petit-Bigard.

Comme les communes précédentes qu'elle va absorber en 1977, Pepingen est une commune agricole. La plupart des ses habitants travaillent à Bruxelles.

Pepingen comptait 510 habitants en 1801; 1657 en 1846; 1348 en 1976 et 3543 en 1977.

Saint-Véron aurait été enterré dans l'église de Lembeek (Lembecq) en 863. Durant le Moyen Age, la seigneurie de Lembecq relevait des seigneurs d'Enghien. Elle changea ensuite plusieurs fois de mains pour finir dans celles des Ursel à la fin de l'Ancien Régime. La ville franche de Lembecq ne dépendait ni du Brabant ni du Hainaut. Le grand-bailli exerçait les prérogatives du seigneur en matière de justice. La collation de l'église Saint-Véron appartenait à l'abbaye de Saint-Denis-en-Brocqueroie près de Mons.

Durant l'Ancien Régime, il ne se levait pas de droit d'accises sur les bières et le genièvre. Il en résulta une industrie (et une contrebande) des plus prospères. Au début de la période française, on comptait 40 genièvreries.

Au XXe siècle Lembecq a développé un parc industriel non négligeable: une papeterie, une cartonnerie, 2 fabriques d'objets en béton, … . On peut aussi mettre en évidence le travail des métaux, la construction. La moitié des travailleurs s'activent hors de Lembecq, principalement à Bruxelles.

Lembecq comptait 618 habitants en 1709; 2488 en 1846; 6432 en 1976. Elle fusionna en suite avec Hal.

La ville la plus importante de cette région du Pajottenland est Halle (Hal). La vieille ville flamande de Hal a pris naissance à l'endroit où la Senne cesse d'être navigable. Hal signifierait marché.

Le domaine de Hal était une des terres libres ne relevant d'aucun seigneur et libre de toute redevance (alleux) que Sainte Waudru avait donné au chapitre fondé par elle à Mons. Au début du XIIIe siècle, Hal reçoit des chartes qui font d'elle une ville.

La statue miraculeuse de Notre-Dame de Hal est un don de Ste Elisabeth de Hongrie qui finit par arriver à Hal en 1267. La dévotion mariale était déjà répandue à Hal avant le XIIe siècle. Depuis longtemps il existait une souche d'arche, surmontée d'une statue de la Vierge, d'où s'était développé un sanctuaire. Le reste de ce tronc d'arbre est conservé dans la crypte sous le chœur. La ville subit deux sièges en 1489 et au moins 470 boulets de canon furent lancés contre ses murs. Par l'intervention de la Sainte Vierge, la ville de Hal put faire face à ses assaillants pourtant supérieurs en force.  D'où l'explication populaire de la Vierge "noire" de Hal. La Vierge serait apparue sur les fortifications, et elle aurait intercepté les boulets de canon. La fumée noircit son visage. Certains boulets de canon furent apportés à l'église par les habitants. Ils furent entassés sous la tour. Actuellement on en conserve encore certains dans la basilique.

Tous les deux ans, se déroule la procession de Notre-Dame de Hal dans les rues de la ville. La partie finale de la procession représente des scènes de la vie de la Sainte Famille.

D'autre part, le Weg-OM est un chemin qui va le long des chapelles dédiées à la Vierge Marie et par lequel on accompagne la statue de Notre-Dame de Hal en priant et en chantant.  Son origine remonte à une épidémie qui sévit en 1667.  Le Weg-Om se déroule le premier dimanche d'octobre.

En 1770, la collation de l'église Saint-Martin appartient à l'abbé de Coudenberg à Bruxelles. Un couvent de Sœurs grises a été établi en 1556.

A la fin de l'Ancien Régime, l'industrie de Hal comprenait des boisselleries, des tanneries, des savonneries, des raffineries de sel, des moulins à huile, un moulin à papier gris, 6 brasseries, des genièvreries. La vocation industrielle et commerciale de Hal continua à se manifester au XXe siècle, notamment dans l'alimentation, la construction et la confection. Un nouveau parc industriel au nord-est de la ville a été réalisé à partir de 1970. La moitié des actifs travaillent en dehors de Hal. La majorité d'entre eux travaillent à Bruxelles.

Hal comptait 5302 habitants en 1784; 7167 en 1846; 32197 en 1977.

Saintes est une commune limitrophe de Pepingen située en Brabant wallon. Elle fut aussi la patrie de plusieurs Hernaut à cette époque et au XXe siècle. Le paysage est celui du Pajottenland.

Dès 868, Saintes est repris dans les possessions de l'abbaye de Lobbes. Depuis 1200, la collation de l'église de Saintes appartient aussi à l'abbaye de Lobbes. A la fin de l'Ancien Régime, les biens de l'abbaye de Lobbes étaient toujours importants. Saintes est aussi un lieu de pèlerinage en l'honneur de Sainte-Renelde.

La commune de Saintes fut soustraite à l'arrondissement de Bruxelles et rattachée à celui de Nivelles en 1962. Elle fusionna avec Tubize en 1977.

La vocation économique du village a été et est encore essentiellement agricole. Il y a à cheval sur les limites de Saintes, Lembecq et Tubize, un moulin à vent ancien dit le moulin de Hondzocht, classé depuis 1944. Moins de 10% des habitants travaillent dans la commune. Les autres ont été attirés par les localités industrielles voisines de Quenast, Tubize et Clabecq.

Saintes comptait 1579 habitants en 1784; 1967 en 1846; 2759 en 1976.

Les Hernaut furent parfois des tisserands, mais surtout des fermiers, des cultivateurs, des jardiniers, c'est-à-dire des travailleurs agricoles.

XXe siècle

De nombreux Hernaut sont restés dans le Pajottenland et y vivent encore. Ceux qui nous intéressent sont maintenant à Tubize et Clabecq, deux communes du Roman Païs.

L'appellation de Roman Païs est très ancienne et d'usage courant dès le XIIe siècle. Elle n'est pas du tout apparentée à la présence de constructions romanes dans notre région, mais doit son nom à la langue romane, dérivée du latin, qui se pratiquait dans la région méridionale du Duché de Brabant par opposition à la langue germanique que pratiquait sa population septentrionale. Le Roman Païs de Brabant englobait l'actuel Brabant wallon et une partie de la Hesbaye. Le principal officier du Duc y rendait justice au nom de son maître, portait le titre de Grand Bailli du Roman Païs et tenait sa cour à Genappe.

Clabecq est situé au confluent de la Sennette et du Hain.

La seigneurie de Clabecq existait déjà avant l'an 1000. Le château féodal s'élevait sur la rive gauche du Hain. Au Moyen Age cette seigneurie appartenait au chapitre de Nivelles qui connut une possession peu paisible de ses biens. Dés le XIIe siècle une seigneurie laïque se constitua au profit d'un lignage local, dit de Clabecq. Elle passa aux mains des Cottereau (Coterau), des Rifflard d'Ittre, des Flodorp, des Sayve et des Snoy.

Outre le travail traditionnel des terres, une carrière de pierres dont la qualité était reconnue, fut recensée en 1764. Dès 1819, fonctionnaient un moulin à farine réputé le meilleur du canton, une brasserie, une papeterie et des forges. La forge était qualifiée de "bel établissement" et bénéficiait d'un outillage de choix.

Le moulin originaire, construit à Clabecq en 1752, est remplacé avec succès par une fonderie et ensuite par un premier laminoir en 1850, qui est officiellement enregistré comme "Forges de Clabecq Société Anonyme" en 1888. Depuis 1911, les "Forges de Clabecq" deviennent une usine totalement intégrée, douée de: haut fourneau, aciérie, laminoir et centrale électrique. Entre 1964 et 1976, sur le site de Ittre, un nouvel établissement est bâti pour la production des tôles : une nouvelle aciérie, deux lignes de coulée continue et un nouveau train de laminage. Clabecq se spécialise ensuite dans la production de tôles, grâce à la combinaison d’un train quarto réversible et d’un train continu finisseur de quatre cages. En 1896, les Forges employaient près de 1500 salariés, plus de 2000 en 1937, 3970 en 1970 et 6229 en 1978, malgré la crise de la sidérurgie. Le 25 novembre 1997, Duferco S.A., Suisse, un groupe bien connu et très actif sur le marché mondial de l’acier, formalise l’acquisition des biens de la précédente société "Forges de Clabecq S.A.": DUFERCO CLABECQ vient de naître.

Philippe Hernaut y travaille comme ingénieur.

En 1804, la construction du canal de Bruxelles Charleroi fut ordonnée par une loi du corps législatif de France (14 Floréal XI – 04/05/1804). Les travaux furent vite arrêtés par mesure d'économie. Vivement sollicité d'autoriser la mise à exécution du Décret de l'an XI, le Roi Guillaume fait rédiger les cahiers des charges le 10 janvier 1826 et le 6 mai 1826 il déclara adjudicataires de la construction du canal Thomas Nieuwenhuyser et Cie d'Anvers. Les revenus du canal leurs furent concédés pour un terme de 34 années, y compris les 5 années accordées pour la construction. Le canal a environ 75 Km de longueur, a 2 versants (Escaut et Meuse) rachetés par 55 écluses. Les plans et exécution du canal sont dus à l'inspecteur Vifq. Il fut inauguré le 25 septembre 1832 et livré à la navigation début octobre suivant. A Clabecq, le canal avait alors 2 écluses, l'une portant le numéro 45 ( d'où le nom du hameau) à la limite d'Ittre et de Clabecq. Le pont de la Route Provinciale enjambait l'écluse numéro 46, non loin de l'ancienne entrée des Forges et en face de l'entrée de la rue du Quai du Canal. Le canal, de petite section, était accessible aux bateaux de 70 tonnes. Entre les deux guerres mondiales il fut élargi, le nombre d'écluses réduites et devint accessibles aux péniches de 350 tonnes. L'écluse 45 devint ainsi l'écluse 33. Vers 1960 une nouvelle transformation porta le gabarit à 1350 tonnes. Une seule écluse existe encore entre Lembecq et le plan incliné de Ronquières, seuls ouvrages d'art sur le versant de l'Escaut en Wallonie.

Clabecq a annexé les hameaux de Quarante-cinq et de Rogissart, relevant anciennement d'Ittre, par la loi du 07/07/1955. Robert Hernaut, élève de l'école primaire à l'époque, porta le drapeau belge lors des manifestations de réjouissance relatives à cet événement. Clabecq fusionna avec Tubize en 1977.

Actuellement, près du clos Bayard, on peut encore voir la stèle du cheval Bayard sur laquelle sont gravées la tête d'un cheval et l'inscription "la Moskowa". Elle rappelle que pour échapper à l'artillerie russe, lors du passage de la Bérésina, le Marquis de Sayve, seigneur de Clabecq, lança son cheval dans le fleuve glacé et parvint ainsi à le traverser.

Clabecq comptait 170 habitants en 1709; 545 en 1846; 4500 en 1976.

Au Moyen Age, Tubize fit partie du chapitre de Nivelles dès 877. Le chapitre garda la seigneurie jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. Le chapitre détint également l'église paroissiale. Au XIIe siècle il semble qu'il perdit une bonne partie de ses biens et de ses droits tant laïques qu'ecclésiastiques au profit des seigneurs locaux, coiffés par les sires d'Enghien qui s'imposèrent comme avoués. La position de Tubize dans ce redan de terres brabançonnes en territoire hainuyer mit le village plus d'une fois dans l'embarras lors des conflits entre les 2 principautés.

La vocation de Tubize a été longtemps agricole. Elle est devenue industrielle au XIXe siècle. Dès 1855, 3 ateliers de construction s'installèrent à Tubize. Une fonderie de fonte occupait 55 travailleurs en 1896 et un atelier de construction de matériel pour chemin de fer en avait 436. Vers le milieu du XIXe siècle fut créée une fabrique de coton qui comptait 153 salariés en 1896. Vers 1900, fut ouverte la fabrique de soie artificielle de Tubize qui prospéra jusque 1929. En 1932 elle fusionna avec d'autres usines Textiles pour former Fabelta qui fut à son tour absorbée par A.K.Z.O. Fabelta compta jusqu'à 1600 ouvriers en 1963. Toute activité textile est maintenant finie. Tubize a connu aussi une briqueterie mécanique qui comptait 134 ouvriers en 1937.

En 1970 Oisquercq rejoignit Tubize qui fusionna avec Clabecq et Saintes en 1977.

Tubize comptait 766 habitants en 1709; 2443 en 1846; 12601 en 1976; 18984 en 1977.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, Robert Hernaut s'installa avec son épouse Nicole Draye à Carnières dans la région du Centre. Tous deux ont travaillé à l'institut technique de l'état de Morlanwelz comme professeurs de mathématique. Nicole Draye y fit toute sa carrière, Robert Hernaut muta à l'athénée royal de Pont-à-Celles en 1981. Il y resta jusqu'en septembre 2002.

Dans le sillon houiller qui court dans l'axe Haine-Sambre-Meuse, le Centre forme, au cœur de la province du Hainaut, entre le Borinage et Mons à l'ouest, et Charleroi à l'est une région polarisée sur La Louvière. Le Centre forme une vieille région industrielle où le charbon a permis le développement d'autres industries telles que la sidérurgie, les constructions métalliques et ferroviaires, la verrerie, la faïencerie, etc. La région du Centre a donné naissance à "des femmes et des hommes durs dont la tendresse, perçant par éclairs, a d'autant plus de prix" (Jean Louvet, 1994).

Traversé par la voie romaine Bavay-Cologne, la chaussée Brunehaut, Carnières est
mentionné parmi les biens de l'abbaye de Lobbes en 868 – 869. Ensuite la seigneurie de Carnières changea de mains une douzaine de fois. La paroisse de Carnières englobait d'autres seigneuries: Collarmont et Airmont. Carnières subit de nombreuses dévastations au cours des siècles. Son château fut détruit en 1554.

De lourdes contributions de guerre lui furent imposées par les agents de Louis XIV. Plus près de nous, le 22 août 1914, un combat d'arrière-garde eut lieu entre troupes françaises et allemandes.

L'exploitation du charbon, datant du début du XVIIIe siècle, fut la principale industrie de la localité. Le dernier siège d'extraction, Le Placard, qui dépendait des charbonnages de Mariemont-Bascoup arrêta en 1933. En 1785, 58 forges travaillaient à Carnières pour la clouterie de Fontaine-l'Evêque. L'industrie métallurgique s'est développée sous la forme de forges, d'une platinerie, de fonderies, laminoir à froid, boulonneries, fabrique d'ustensiles de ménage. 2 carrières de sable furent également exploitées. En 1836, les sœurs de la Providence de Champion créèrent une école pour les enfants pauvres.

C'est un Carniérois, Victor Simon, qui inventa et commercialisa le "passe-vite" en 1927. L'entreprise disparaîtra dans les années 1960.

Carnières fusionna avec Morlanwelz en 1977.

Carnières comptait 1295 habitants en 1801; 2897 en 1846; 8115 en 1976.

 

 

 

XXIe siècle

Philippe Hernaut, son épouse Valérie Boulard et leurs fils Loïc, Emilien et Jonathan habitent Ottignies Louvain-la-Neuve.

Ingénieur civil de la Faculté Polytechnique de Mons, Philippe, diplômé en 1995, a d'abord travaillé à la Faculté Polytechnique de Mons, puis au CRIIT (Centre Régional d'Innovation et de Transfert Technologique) dépendant de l'université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis de janvier 1997 à janvier 1998, avant d'entrer chez Duferco à Clabecq (voir plus haut) et Valérie Boulard, ingénieur civil de la même Faculté, œuvre à Rixensart chez Glaxo-Smith-Klein.

Ottignies
Rue du Monument

L'occupation humaine à Ottignies remonte à l'époque néolithique. Au Moyen Age, les châtelains de Bruxelles possédaient des dîmes à Ottignies. Godefroid de Bruxelles en céda une part importante à l'abbaye d'Aywières, une autre part étant réservée à sa chapelle de Braine l'Alleud. L'abbaye d'Aulne leva une dîme à la Bloquerie-sous-Ottignies. L'abbaye d'Affligem exploitait la ferme de Lauselle et les terres y attenantes depuis le début du XIIe siècle.

Les activités économiques d'Ottignies se partageaient entre agriculture, d'une part, le commerce et l'industrie de l'autre. Depuis 1838, il y eut une filature et une papeterie actionnées par des moulins à eau. Une foulerie de lin et de chanvre y existait depuis longtemps. En 1978, un établissement spécialisé en équipement mécanographique, un autre spécialisé en béton pour routes et bâtiments s'installent à Ottignies. Il est évident qu'Ottignies a bénéficié du passage des lignes de chemin de fer Bruxelles-Namur-Luxembourg et Charleroi – Louvain.

Ottignies fusionna en 1977 avec Céroux-Mousty et Limelette et prit le nom de Ottignies-Louvain-la-Neuve. Louvain-la-Neuve désigne la nouvelle ville universitaire qui s'est formée sur le plateau de Lauselle lors du départ des facultés francophones de l'ancienne université catholique de Louvain.

Ottignies comptait 243 habitants en 1709; 1316 en 1846; 8501 en 1976. Ottignies-Louvain-la-Neuve en comptait 15701 en 1977.

Olivier Hernaut habite Wépion, près de la Meuse en face des rochers de Néviau, depuis juillet 1999. Sorti licencié en informatique de l'université de Mons Hainaut en 1997, il a travaillé pour Siemens jusqu'en 2000, ensuite pour Ezos à Braine-l'Alleud jusqu'en 2004.

Situé au sud de Namur, en bordure de la Meuse, le village de Wépion fut habité dès l'époque gallo-romaine. Au Moyen Age, on trouve dans la liste des fiefs du comté de Namur un petit fief à Weupillon. En 1563, l'hôpital de Namur possède la seigneurie foncière de Fooz, Haye-à-Fooz et Wépion. Le château de Fooz, bâti vers le milieu du XVIIe siècle, fut racheté en 1792 par L. de Montpellier (Annevoye), puis par Max Jammart, bourgmestre de Wépion dont la fille épousa Armand Wasseiges. Au XXe siècle, le château est toujours habité par la famille de Wasseiges. Mais l'histoire de Wépion est aussi liée au "saint désert" de Marlagne fondé en 1618 par les archiducs Albert et Isabelle. Il s'agit d'une cinquantaine d'hectares, entourés d'un mur, comprenant un monastère, des ermitages et une chapelle. Lors du siège de Namur, Louis XIV campa à Marlagne. Le domaine fut vendu à la Révolution, puis cédé par Guillaume I à l'évêque de Namur. En 1860, le domaine fut racheté par la famille Drion qui y construisit un château. Il fut ensuite acquis par une communauté de religieuses bénédictines qui l'abandonnèrent dans un délabrement total. Une partie de l'ancien domaine appartient actuellement au ministère de la Culture française qui a démoli l'ancien château pour y construire un centre de formation.

Wépion est surtout connue comme capitale de la fraise. Elle était déjà cultivée aux XVIIe et XVIIIe siècles tant dans les jardins qu'entre les fosses à houblon dont la production était destinée aux brasseries namuroises. C'est surtout au XIXe siècle que cette culture s'intensifia. En 1880, les premiers plants de fraisiers à gros fruits furent introduits à Wépion. La commune connut autrefois une activité industrielle: un haut fourneau y est recensé en 1838 ainsi qu'une éphémère société de sucrerie. Maintenant Wépion s'est transformé en banlieue résidentielle de Namur.

Wépion comptait 259 habitants en 1801; 1141 en 1846; 4791 en 1976.

Olivier Hernaut, marié le 12 mai 2007 à Céline Grignet, a résidé à Liège depuis le début de 2005 jusqu'en 2008. Lui et son épouse habitent depuis juillet 2008 à Latinne (Braive) Il a crée et dirigé la société UlyCEs. Il travaille actuellement chez Euremis à Braine-L'Alleud.

Statistique

-

Répartition de la famille Hernaut recensée

Communes

Naissances

Mariages

Décès

Alost

-

-

1

Anderlecht

3

-

1

Asse

1

-

1

Ath

-

-

1

Beaumont

-

1

-

Bellingen

32

7

9

Berchem-St Agathe

4

-

1

Beringen

-

-

3

Boogaarden

-

1

1

Brages

15

6

3

Braine-l'Alleud

2

-

-

Buizingen

3

-

-

Clabecq

1

1

-

Enghien

1

-

1

Gand

1

-

-

Genval

-

-

1

Gooik

-

-

1

Haine St-Paul

2

-

-

Hal

42

-

7

Ham-sur-Heure

1

-

-

Herffelingen

1

-

-

Herne

-

-

1

Ixelles

1

-

-

Jette

-

-

3

Lobbes

-

-

1

Louvain (Leuven)

1

-

1

Molenbeek-St-Jean

1

-

-

Ninve

-

-

1

Ottignies Louvain-La-Neuve

2

1

-

Overijse

-

-

1

Pepingen

27

4

8

Quenast

1

-

-

Rebecq

-

-

1

Sainterenelde

1

-

-

Saintes

16

3

9

Schaerbeek

-

-

1

St-Pieters-Leeuw

12

-

3

Tubize

3

1

3

Uccle

1

-

-

Une maternité appartenant à la clinique de Hal explique le nombre de naissances à cet endroit.

Répartition actuelle des Hernaut en Belgique

Addenda

Il y a également de nombreux Hernaut en Bretagne. Cette branche n'a pas été exploitée.

Le 1 décembre 2002, une réunion des Hernaut a été organisée par Anne Hernaut à Bruxelles. Un peu plus de 30 Hernaut se sont rencontrés à cette occasion.