La famille Draye
Origine
Le patronyme Draye, que l'on rencontre orthographié Dray, Draie, Draije, est à mettre en relation avec Dreye qui devait indiquer à l'origine un lieu: Warnant-Dreye qui dépend à l'heure actuelle de Villers-Le-Bouillet, commune de la province de Liège. Cette commune est actuellement coupée par l'autoroute de Wallonie et se trouve à quelques kilomètres au nord de Huy.
Le site de Villers-Le-Bouillet est occupé dès l'époque néolithique et l'existence d'une importante villa y est attestée. Au début du XIe siècle, la terre appartient au comte Lambert de Louvain qui la cède à l'évêque de Liège et qui en fait don à la collégiale Saint-Barthélémy qui conserve cette seigneurie jusqu'à la Révolution. Le village fut ravagé deux fois par les Liégeois révoltés en 1328 et en 1465 et eut à subir des occupations militaires durant tout le XVIIe siècle.
La première exploitation houillère date de 1606. A la fin du XVIIIe siècle, le charbon est extrait dans près de 70 fosses. En l'an IX de la république française, il existe encore 5 houillères. Cette exploitation continua jusqu'au milieu du XXe siècle. Au XVIIe siècle, on y exploita des mines de fer et un siècle plus tard des mines d'alun. Vers 1970 un parc industriel est ouvert.
Villers-Le-Bouillet comptait 440 habitants en 1749; 1658 en 1846; 2268 en 1976.
De nombreux Draye ont vécu à Nethem, province de Brabant, aux XVII e et XVIIIe siècles sans qu'un lien ait pu être établi avec les Draye qui nous intéressent.
Du XVIIIe siècle au XXe siècle
L'occupation humaine de Walhain Saint-Paul remonte à l'époque romaine. Au Moyen Age, Walhain appartint à l'abbaye de Gembloux dès la fondation de celle-ci vers 978-991. Mais Gembloux ne tarda pas à connaître de sérieuses difficultés avec ses avoués locaux. En effet, les seigneurs de Walhain s'élevèrent progressivement jusqu'à la noblesse. Ils étaient vassaux des ducs de Brabant et des comtes de Namur. En 1281, le duc Jean II de Brabant dut intervenir pour mettre fin aux abus de l'avoué Arnould de Walhain. Le prince rappela les prestations qui étaient dues légitimement à l'avoué: une pièce de monnaie, une poule et une mesure d'avoine par an et par foyer. Aucun autre service ne pouvait être exigé par cet avoué. La seigneurie de Walhain fut érigée en comté en 1532. Ce fut à Walhain qu'aurait eu lieu, le 18 juin 1815, l'incident qui opposa le maréchal Grouchy au général Gérard. Ce dernier proclamait qu'il convenait de marcher au canon en direction du Nord-Ouest, tandis que le chef de corps s'en tenait rigoureusement aux ordres reçus.
Walhain Saint-Paul comptait 479 habitants en 1709; 1703 en 1846; 1712 en 1976.
La génération suivante des Draye s'est déplacée vers Gembloux et Grand-Manil.
Au spirituel, l'abbaye de Gembloux dépendait directement de la papauté.
Au XVIIIe siècle, on fit venir de Namur des couteliers qui implantèrent cette industrie à Gembloux. En 1896, on y trouve 103 entreprises de couteliers travaillant à domicile et occupant 158 personnes. En 1937, 16 fabriques de couteaux emploient 476 personnes et 2 fabriques de couverts occupent 168 personnes. D'autres fabriques métalliques se sont également installées dans la commune: fabrique de machines agricoles (charrues Mélotte) et fabrique de matériel chirurgical.
En 1964, les communes d'Ernage, Grand-Manil, Lonzée et Sauvenière furent fusionnées avec Gembloux. En 1977, Gembloux absorba Beuzet, Bossière, Bothey, Corroy-le-Château, Grand-Leez, Isnes et Mazy.
Gembloux comptait 1450 habitants en 1801; 2557 en 1846; 11700 en 1976 et 17456 en 1977.
La première mention de Grand-Manil apparaît dans la geste des Abbés de Gembloux: Sigebert de Gembloux (XIe siècle) y rapporte que Robert, chanoine de Saint-Lambert à Liège a donné à l'abbaye de Gembloux la moitié de la villa de Manil. Le reste fut acquis par l'abbaye à la fin du XIe siècle. Pendant tout l'Ancien Régime, Grand-Manil fut inclus dans la terre puis le comté de Gembloux.
Grand-Manil dépendit de la paroisse de Gembloux jusqu'en 1932, date à laquelle elle fut érigée en paroisse.
On exploitait autrefois à Grand-Manil des carrières de porphyre et d'eurite de provenance volcanique. En 1896, on y trouve une fabrique mécanique de cordes qui occupe 118 personnes. Au même moment on y dénombre 23 entreprises de couteliers travaillant à domicile. Mais de tout temps c'est l'agriculture qui occupe la première place. Grand-Manil abrite aussi un Institut d'Enseignement Supérieur Horticole et des stations de recherches scientifiques destinées à l'amélioration des plantes fruitières et maraîchères.
Grand-Manil comptait 256 habitants en 1801; 653 en 1846 et 1004 en 1961.
Vers 1938, Joseph Draye, géomètre, s'installa avec son épouse Emilie Bassinne à Jambes près de Namur. Officier de réserve de l'armée belge, il fut rapidement mobilisé sur les bords du canal Albert. Au début de la seconde guerre mondiale, il fut fait prisonnier et déporté en Allemagne. Après la guerre, vers 1950, il fut désigné géomètre du cadastre à Beaumont et se domicilia dans cette commune avec sa femme et ses trois enfants.
Des fouilles archéologiques à Jambes ont mis à jour un dolmen dit de la "Pierre du Diable", des objets de l'époque néolithique, de nombreuses pièces de monnaie et de poteries gallo-romaines. Jusqu'en 1794, Jambes appartient à la principauté de Liège.
Au point de vue religieux, l'église de Jambes est une filiale de la collégiale Notre-Dame de Namur. Elle devient église primaire en 1888.
Jambes a connu autrefois et jusqu'au milieu du XXe siècle une activité agricole particulière, celle des maraîchers. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, une éphémère exploitation houillère exista. L'activité industrielle s'est surtout développée dans le secteur verrier. En 1937 la verrerie a été fermée et deux autres entreprises ont vu le jour: une fabrique de confiture et une entreprise de constructions métalliques.
Jambes comptait 744 habitants en 1784; 2089 en 1846; 16341 en 1976.
Le nom de Beaumont n'apparaît pour la première fois qu'en 1047. La localité devrait son existence à un château construit par la comtesse Richilde et à une enceinte dont Baudouin IV l'entoura au XIIe siècle. Au Moyen Age, la seigneurie de Beaumont appartient à la maison de Hainaut. En 1453, elle fut cédée par Philippe le Bon à Antoine de Croy. Charles-Quint érigea la seigneurie en comté en 1517. Au XVIIe siècle, Beaumont eut à subir 3 désastres: une épidémie lui fit perdre la moitié de sa population en 1632; un incendie la détruisit au trois quarts en 1639 et un parti français la mit au pillage, brûlant des habitations ainsi que l'église et le château. Jusqu'à la Révolution, Beaumont changea plusieurs de dominations, passant des Espagnols aux Français et vice-versa. En 1814, aux termes du premier traité de Paris, le canton de Beaumont, détaché du département de Jemappes, demeura français et connut les gouvernements de la Restauration et des Cent-Jours.
Beaumont ne connut jamais de véritable développement urbain. Ce n'est que depuis 1950 que quelques quartiers se sont étendus hors des limites des anciennes fortifications. Le nombre de ses habitants n'a guère augmenté depuis 1608.
Beaumont fut un marché agricole assez fréquenté.
La commune comptait 1500 habitants en 1608; 1376 en 1801; 2151 en 1846 et 1772 en 1976.
En 1977, Beaumont absorba Barbançon, Leugnies, Leval-Chaudeville, Renlies, Solre-Saint-Géry, Strée et Thirimont.
Nicole Draye, son mari et leurs enfants se sont installés à Carnières (voir famille Hernaut). Pierre Draye et son épouse Monique Claris habitent Rixensart. Enfin Luc Draye, son épouse et leurs enfants se sont établis à Marbais dans la province de Brabant.
XXIe siècle
Leslie Draye habite maintenant à Gosselies dans la banlieue de Charleroi. Elle a donné naissance à une fille, Ysaline le 26 octobre 2007. Mallory Draye et sa compagne Annabelle Decreux vivent à Floriffoux, province de Namur.
 
Statistique
La famille Draye recensée |
|||
Communes |
Naissances |
Mariages |
Décès |
Beaumont | - | 1 | 1 |
Blanmont | 1 | - | - |
Cortil-Noirmont | 3 | 1 | - |
Chastre | 1 | - | - |
Gembloux | 45 | 15 | 23 |
Gosselies | 3 | - | - |
Grand-Manil | 15 | 10 | 7 |
Jambes | 3 | 1 | - |
Salzinnes les Moulins | - | - | 1 |
Sauvenières | - | 3 | 1 |
Tourinnes la Grosse | 2 | - | - |
Walhain St-Paul | 12 | - | 1 |
Répartition actuelle des Draye en Belgique